mercredi 2 mai 2007

Bonjour Irak

J'ai quitté la Syrie. Pour retrouver l'Irak d'aujourd'hui. Trois heures de retard semble une banalité à côté de ce que j'ai vécu dans l'avion épave de la compagnie irakienne Iraqi Airways. Il doit avoir au moins 20 ans. Je fixais sans arrêt les ailes de peur qu'elles nous lâchent. Des hauts le coeur et mon voisin, un novice peu habitué aux secousses, poussait des "Ya allah" à chaque tremblements. Bref, une heure et demi passé dans les airs, soit moins de temps perdu qu'à l'aéroport de Damas où j'ai attendu quatre heures. Mes amis Mohamed et Ako sont venus me chercher à l'aéroport d'Erbil dans le kurdistan irakien. Ma "base de recul". Je m’avance donc vers le centre-ville, et je retrouve mes locaux remplis de poussière. A 23h32, j'ai nettoyé les deux pièces et la salle de bain de fond en comble à coups de balai et d'eau mélangée à de la lessive. Rien de tel pour effacer le stress d'une journée bien longue. Résultat, je n'arrive pas à dormir et me voici en train d'écrire à deux heures et demi du matin. Et puis il y a cette odeur. Un subtil mélange de cendres et d'eau de fleurs.
Je redécouvre aussi les joies des coupures de courant (mais quel courant? Il n'y en a même plus) et des connexions Internet très très bas débit. J'ai un petit générateur électrique que je fais fonctionner trois à cinq heures par jour pour travailler sur mon ordinateur portable. Oui, je crois bien qu’une nouvelle aventure commence.

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