mercredi 14 octobre 2009

7 ans après...

Abou Noor m'a résumé la situation en Irak avec quelques mots entre deux bouffées de Craven. Lui est originaire de Ramadi, dans l'ouest du pays, fief des voitures piégées qui sortent d'on ne sait d'où. Exilé à Amman en Jordanie depuis quelques mois déjà, il m'a dit poser deux questions à chaque fois qu'il téléphone à ses amis restés là - bas :
-Comment va l'électricité?
-Qui est mort ?

Voilà l'état de l'Irak, sept ans après la "libération".

vendredi 9 octobre 2009

Blood for Oil

Une évidence ? Non. C'est un monde opaque, noir, comme le pétrole. Rouge, comme le sang. Depuis trop longtemps, l'Irak transpire ce mélange de souffre, d'hémoglobine et de vapeur d'essence.
Comment expliquer que la guerre entre les deux fleuves n'avait pas pour seul objectif ses sous-sols ? C'est pourtant une question cruciale. Qu'adviendra -t-il d'un pays sans Etat, à quelques mois du retrait des soldats américains ? Qu'en restera-t-il ? Des morceaux de territoire dessinés autour des pipelines ? Un Etat souverain dans le sens le plus noble du terme? 

Des questions auxquelles il faut répondre. Les Américains veulent quitter l'Irak mais en s'assurant que la maison restera solide. Dans un premier temps, les clés seront remises aux compagnies pétrolières. Chinois, Turcs, Français, Italiens, Russes se partageront des champs pétroliers déjà exploités mais en très mauvais état. Le marché est ouvert. 51% pour l'Irak, 49% au reste du monde.
En conséquence, les nouvelles (et anciennes) amitiés réapparaissent. Au nom de la reconstruction de l'Irak ?