Paru dans l'édition du Soir (Belgique) le 24 Octobre 2007
Parmi les célèbres joueurs sélectionnés pour le Ballon d'or, il y a Kaka le brésilien, Cristiano Ronaldo le portugais et Thierry Henry le français. Désormais, il faudra compter avec Younès mahmoud l'irakien. Un nom qui sort du lot, comme une erreur. Mais Younès Mahmoud mérite plus que quiconque sa place de nominé au Ballon d'or. Car l'irakien est l'auteur d'un exploit sans précédent. Un but victorieux lors de la finale de la coupe d'Asie face à l'Arabie Saoudite (1-0) et le voici propulsé aux côtés des grands du football mondial. L'entraîneur brésilien, Jorvan Vieira, était le premier à féliciter ses joueurs pour avoir réussi cet exploit, malgré la dure réalité : "Ces joueurs sont formidables, il faut comprendre combien c'est dur pour eux", avait déclaré le sélectionneur de 54 ans. "Ils vivent ce drame depuis des années et ont une force intérieure incroyable". Pour en arriver là, l'équipe nationale irakienne a surmonté beaucoup d'épreuves. D'abord, la passivité du gouvernement irakien au début de la compétition. Alors que les autres équipes avaient droit à un jet privé, les joueurs irakiens ont pris l'avion en seconde classe et fait une escale de six heures en Malaisie juste avant un match important. Mais bien pire, à chaque rencontre officielle, le bain de sang n'a cessé de couler en Irak. Comme ce match de la demi-finale contre la Corée du sud où plus de cinquante irakiens périrent dans des attentats à la voiture piégée pendant qu'ils célébraient la victoire de leur équipe. Les joueurs, eux-mêmes directement concernés par la mort de proches, ont porté des brassards noirs pour leur rendre hommage. Hawar Mohamed, un des coéquipiers du numéro dix, a perdu sa mère durant le quart de finale. C'est le coeur lourd et sans doute la rage aux ventre que cette équipe exemplaire par son unité est allée jusqu'au bout. C'est un dimanche 29 Juillet que les irakiens n'oublieront jamais. Ce jour-là, les "lions des deux fleuves" ont inondé le terrain face aux "fils du désert", une équipe saoudienne dominée durant tout le jeu. Un impénétrable gardien de but "chiite", la passe décisive d'un "kurde" et un but de la tête du "sunnite" Younès Mahmoud a confirmé le destin de cette équipe que nul ne voyait réussir au regard de la situation chaotique de l'Irak. En réponse, des supporters ont scandé : "nous ne sommes pas chiites, nous ne sommes pas sunnites, nous sommes irakiens!".
Un pied de nez au gouvernement irakien
Une phrase du commentateur lors de la rencontre n'avait échappé à personne : "l'Irak n'était pas confessionnel, les joueurs viennent de prouver qu'il ne le sera jamais". Rares sont les victoires sportives ayant autant de sens politique.
Là où le gouvernement irakien a échoué, une équipe composée de sunnites, chiites, kurdes et turcomans a donné l'exemple. « J’aimerais rentrer à Bagdad pour fêter ça, mais qui protègera ma vie ? », s'était demandé le capitaine Younès Mahmoud au lendemain de sa victoire. « En Irak, nul ne sait qui vous tuera », avait-il lancé. Un message clair en direction des hommes politiques irakiens. Cette fois-ci, le sportif avait laissé la place au citoyen irakien.
Né le 3 Février 1983 à Kirkouk, Younès Mahmoud a grandi dans le nord de l'Irak. C'est là qu'il débutera sa carrière de footballeur. Une enfance modeste et une éducation stricte feront de lui un irakien attaché à son pays et à son unité. De Kirkouk au Qatar où il joue au club Al-Ghafara, le numéro dix a toujours porté en lui cette fierté d'être irakien. Du haut de son mètre quatre vingt cinq, son sourire contagieux cache la tristesse d'une famille victime du conflit. Des proches tués ont convaincu la famille du joueur de quitter l'Irak et d'aller rejoindre les millions de réfugiés en Syrie. Ces derniers l'ont compris, Younès Mahmoud est le vrai symbole de l'unité nationale. "Le Premier ministre Nouri Al-Maliki tente de réconcilier le peuple irakien depuis des mois sans succès. Younès Mahmoud l'a fait en quelques jours" observe un réfugié irakien. A l'annonce de sa nomination par le mi-hebdo France-Football, le capitaine irakien n'en croyait pas ses yeux.
« Je ne sais pas quoi dire, être parmi les 50 meilleurs joueurs de la planète est la meilleure chose qui me soit arrivée depuis notre victoire en Coupe d'Asie des Nations en juillet à Djakarta. Je dédie cette distinction au peuple irakien qui n'en finit pas de mourir chaque jour. La Coupe d'Asie a démontré que le football est l'unique échappatoire pour ce peuple. Je remercie France Football d'avoir pensé à moi. C'est un honneur de rivaliser avec des joueurs talentueux comme kakà Ronaldo, Messi et les autres. Faire partie de la crème des joueurs du monde est déjà la plus belle consécration pour moi », a-t-il réagi, ivre de joie. Un nouveau message?
Feurat Alani
Une interview donné à Fifa.com, ici
mercredi 24 octobre 2007
dimanche 7 octobre 2007
Gordon Brown renonce aux élections anticipées
J'en profite donc, c'est exactement ce que je disais sur le plateau de Catherine Galloway sur France 24 pour l'émission "Face off" en lien sur mon blog (modestie oblige). Et si vous ne comprenez pas l'anglais (ou mon accent), à la question "Est-ce que Gordon Brown use d'une bonne stratégie politique?", je répond par la négative puisque la presse britannique, y compris The Guardian, classé à gauche, a dénoncé cette stratégie basée sur des sondages. On n'utilise pas la vie de soldats englués pour sa propre vie politique. Résultat, la presse britannique a fait son boulot. Et l'opinion anglaise a suivi. Au lendemain du congrès des conservateurs, les sondages étaient moins optimiste pour l'équipe travailliste de Gordon Brown. Conséquences ? Ce dernier a aussitôt abandonner l'idée d'organiser des élections anticipées qui le donnait vainqueur. Pour une fois, la presse n'a pas été bernée par l'état de grâce...
dimanche 30 septembre 2007
Les "All" Blackwater...
Blackwater..C'est quoi? Une companie privée (parmi d'autres) chargée de la sécurité de certains emplacements et de certaines personnalités et en particulier des diplomates. Elles emploient ce que l'on appelle les "mercenaires". Leur nombre? A peu près 180 000. C'est bien plus que la quantité de soldats américains (160 000 avec le "surge", renforcement des troupes lié au plan de sécurité à Bagdad). Qui sont-ils? D'anciens soldats, légionnaires, pirates en manque d'adrénaline. La discipline militaire? Ils ne la connaissent pas ou peu. Ils tirent sur tout ce qui bouge. Employée par le Département d'Etat américain, la société aurait déjà des bénéfices avoisinant les 700 millions de Dollars...juste en Irak et dans le cadre de la "sécurité diplomatique". Qui est le patron de cette boîte? Parmi le cercle qui dirige cette société se trouvent Eric Prince, un conservateur évangélique ayant participé à la campagne de Bush Junior, l'ancien responsable de la CIA, J. Cofer Black et enfin Joseph Schmitz, l'inspecteur général du pentagone sous Rumsfeld. Une belle brochette...
Nous savons donc que ces mercenaires sont utilisés pour des missions sécuritaires et parfois spéciales. On ne compte plus le nombre de massacre liés à ces employés de Blackwater. Mais pour le reste, nous sommes dans le flou complet. Quel est leur rôle réel en Irak? Les mercenaires tués sont-ils comptabilisés dans le recensement des soldats américains tombés en Irak? Il semble que non. Le chiffre que l'on nous donne serait donc factice sinon en dessous de la réalité.
Enfin, l'actualité sanglante en Irak a remis la société Blackwater sous les projecteurs. Une affaire de meurtre, près de 30 irakiens assassinés dont 28 civils, aurait déclenché l'ire d'un gouvernement irakien impuissant et de moins en moins crédible du fait de son incapacité à imposer ne serait-ce qu'une décision.
L'incident s'est déroulé dans le quartier Mansour à Bagdad. Des policiers irakiens bloquent la rue Nisour pour qu'un convoi des Blackwater puisse passer. Une voiture civile freine un peu tard mais s'arrête. Les mercenaires ouvrent le feu...et balance une grenade sur le véhicule. A l'intérieur, une famille lambda. Tous morts, carbonisés... Les badauds tentent de fuir. Les mercenaires prennent peur et selon des témoins, ils tirent dans tous les sens et provoquent la panique générale dont ils sont eux mêmes sous l'emprise. Une scène chaotique. Pire, un massacre. Un enfant de 10 ans qui tentait de s'enfuir a été tué d'une balle dans la tête. Très précis pour un homme paniqué.
Aussitôt, le gouvernement irakien sous l'égide de Nouri Maliki proteste, demande l'expulsion de la société Blackwater et affirme détenir une vidéo attestant de la véracité du crime.
Mais quatre jours après la plainte, entendue et suivie d'excuses sortant de la bouche de Condoleeza Rice, rien n'a changé. Les mercenaires de Blackwater foulent les rues de Bagdad et d'ailleurs comme si de rien n'était. Mais que s'est-il passé? Où en est la plainte?
Et si après ça, on ne se pose pas la question de la crédibilité d'un gouvernement balloté par l'occupant américain, c'est qu'il y a anguille sous roche. Finalement, plus qu'un rôle sécuritaire en Irak, Blackwater s'octroie un rôle politique et prouve par son redéploiement dans les rues que c'est la souveraineté d'un pays qui a été rudement attaquée...
Nous savons donc que ces mercenaires sont utilisés pour des missions sécuritaires et parfois spéciales. On ne compte plus le nombre de massacre liés à ces employés de Blackwater. Mais pour le reste, nous sommes dans le flou complet. Quel est leur rôle réel en Irak? Les mercenaires tués sont-ils comptabilisés dans le recensement des soldats américains tombés en Irak? Il semble que non. Le chiffre que l'on nous donne serait donc factice sinon en dessous de la réalité.
Enfin, l'actualité sanglante en Irak a remis la société Blackwater sous les projecteurs. Une affaire de meurtre, près de 30 irakiens assassinés dont 28 civils, aurait déclenché l'ire d'un gouvernement irakien impuissant et de moins en moins crédible du fait de son incapacité à imposer ne serait-ce qu'une décision.
L'incident s'est déroulé dans le quartier Mansour à Bagdad. Des policiers irakiens bloquent la rue Nisour pour qu'un convoi des Blackwater puisse passer. Une voiture civile freine un peu tard mais s'arrête. Les mercenaires ouvrent le feu...et balance une grenade sur le véhicule. A l'intérieur, une famille lambda. Tous morts, carbonisés... Les badauds tentent de fuir. Les mercenaires prennent peur et selon des témoins, ils tirent dans tous les sens et provoquent la panique générale dont ils sont eux mêmes sous l'emprise. Une scène chaotique. Pire, un massacre. Un enfant de 10 ans qui tentait de s'enfuir a été tué d'une balle dans la tête. Très précis pour un homme paniqué.
Aussitôt, le gouvernement irakien sous l'égide de Nouri Maliki proteste, demande l'expulsion de la société Blackwater et affirme détenir une vidéo attestant de la véracité du crime.
Mais quatre jours après la plainte, entendue et suivie d'excuses sortant de la bouche de Condoleeza Rice, rien n'a changé. Les mercenaires de Blackwater foulent les rues de Bagdad et d'ailleurs comme si de rien n'était. Mais que s'est-il passé? Où en est la plainte?
Et si après ça, on ne se pose pas la question de la crédibilité d'un gouvernement balloté par l'occupant américain, c'est qu'il y a anguille sous roche. Finalement, plus qu'un rôle sécuritaire en Irak, Blackwater s'octroie un rôle politique et prouve par son redéploiement dans les rues que c'est la souveraineté d'un pays qui a été rudement attaquée...
lundi 10 septembre 2007
Le monde musulman entre dans le mois de Ramadan
(AFP) - Le monde musulman entame cette semaine le jeûne du ramadan entre l'espoir d'une diminution des tueries en Irak et la crainte de troubles à Gaza, mais aussi dans l'anticipation d'un mois de recueillement, fête et générosité.De l'Indonésie à l'est au Maroc à l'ouest, la période doit débuter le plus souvent mercredi ou jeudi, voire dès mardi, selon les pays et que l'on est sunnite ou chiite.Mais comme chaque année, l'apparition du croissant de lune déterminera au dernier moment le début du mois sacré où, pendant quatre semaines, du lever au coucher du soleil, les musulmans du monde entier doivent s'abstenir de manger, boire, fumer et avoir des relations sexuelles.C'est aussi le plus festif des mois de l'année, avec ses longues veillées en famille et entre amis, malgré une inévitable hausse des prix pour l'occasion.En Irak, la population veut espèrer, sans trop y croire, une baisse des violences et l'armée américaine affirme que sa nouvelle stratégie a permis une amélioration de la sécurité.Alors que depuis quatre ans, le ramadan est synonyme en Irak de plus de violences, le commandant adjoint des troupes américaines, le général Ray Odierno, estime qu'une diminution des tueries, constatée le mois dernier, confirmerait une tendance et constituerait un "signe important" en faveur d'une réduction des effectifs.Signe d'accalmie, une timide reprise de l'activité est apparue sur le marché de Shoja, où les habitants de Bagdad aiment faire leurs courses avant le début du ramadan, prévu le 12 septembre pour la minorité sunnite, le lendemain pour les chiites."C'est une tradition que nous ne pouvons pas abandonner malgré les attentats", raconte Oum Ahmed, mère de quatre enfants.A Gaza, les Palestiniens passeront leur premier ramadan sous l'autorité du Hamas. Des responsables du Fatah et d'autres mouvements ont annoncé des prières de rue, interdites par le Hamas, faisant craindre des heurts avec la police islamiste.Au Liban, le ramadan coïncide avec l'élection présidentielle sur fond de tensions entre la majorité parlementaire antisyrienne et l'opposition soutenue par Damas et Téhéran.En Egypte, pays le plus peuplé du monde arabe, la sécurité a été renforcée autour des lieux touristiques.Au Caire, 18 millions d'habitants et des embouteillages monstres, les agents de la circulation n'auront pas droit à des vacances: il faut permettre aux habitants de rentrer chez eux pour l'"iftar", le repas de rupture du jeûne.Dans le berceau de l'islam, l'Arabie saoudite, on s'apprête à travailler moins mais aussi à accueillir un million de musulmans pour la omra, le petit pèlerinage de La Mecque. Le ramadan pourrait y commencer dès mardi.Dans l'Iran chiite, le début du ramadan est attendu jeudi. Les autorités religieuses ont permis l'an dernier pour la première fois l'utilisation d'un avion pour observer la lune.Mais le respect du jeûne fait l'objet de mesures plus coercitives. L'an dernier, les restaurants de Téhéran avaient interdiction de livrer des repas dans la journée.Dans les hôtels de luxe du riche émirat pétrolier du Koweït, concerts et réceptions nocturnes sont interdits. Mais les familles savent profiter des nuits pour partager la nourriture après le jeûne. C'est aussi un mois de charité, même si les autorités veillent à ce que les dons ne parviennent pas aux organisations extrémistes.Dubaï, l'émirat aux moeurs occidentalisées, observe les restrictions mais retrouve son rythme la nuit dans les boutiques et sous des tentes festives. Le président émirati, cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahyane, a ordonné la libération de 808 prisonniers pour le ramadan.Dans le plus grand pays musulman du monde, en Indonésie, les autorités ont ordonné la fermeture des boîtes de nuit et une réduction des horaires des restaurants sous la pression de lobbies islamiques.Dans le Sud musulman des Philippines, aucune trêve n'est prévue de la part de l'armée qui a lancé une grande opération contre les extrémistes du groupe Abou Sayyaf.
jeudi 6 septembre 2007
Les nouveaux amis de Bush : les "sunnites"
Très intéressant, à lire ici (en anglais), et pas vraiment surprenant...
mercredi 5 septembre 2007
mercredi 29 août 2007
L'Iran ? Un secret de polichinelle
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-32199464@7-37,0.html
Ou ici
Et ceci conforté par cette dépêche AFP depuis Bagdad :
L'armée américaine confirme la brève détention d'Iraniens à Bagdad
BAGDAD, 29 août 2007 (AFP) - Huit Iraniens, dont deux diplomates, ont été brièvement détenus à Bagdad dans la nuit de mardi à mercredi par des soldats américains, qui ont confisqué un ordinateur personnel, des téléphones portables et une mallette d'argent, a indiqué un communiqué militaire américain.Il s'agit de la première confirmation de source américaine de la brève détention des Iraniens, annoncée plus tôt de sources iranienne et irakienne.Selon le communiqué américain, "les forces de la coalition ont détenu mardi 15 individus se déplaçant ensemble dans quatre véhicules. Le groupe comprenait sept Irakiens et huit Iraniens".L'ambassade d'Iran à Bagdad et le bureau du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki avaient parlé de sept Iraniens, et un employé de l'hôtel où ils ont été arrêtés avait évoqué la présence de gardes du corps irakiens.Selon le récit américain, le convoi a été contrôlé à un barrage près de l'hôtel Sheraton, et des armes ont été trouvées dans les véhicules sur les Irakiens. "Les Irakiens servaient de gardes du corps mais n'avaient pas de permis de port d'armes et était en possession d'argent iranien", ajoute le communiqué américain.Les occupants du convoi se sont ensuite rendus au Sheraton mais sur nouvelles instructions de leurs supérieurs, les soldats américains les ont suivis à l'hôtel, ont fouillé leurs chambres et le groupe a été emmené pour interrogatoire."Les forces de la coalition ont confisqué un ordinateur personnel, des téléphones portables, et une mallette pleine de dollars et de devises iraniennes", toujours selon l'armée."Les Iraniens avaient des passeports. Il a été établi par la suite que deux d'entre eux avaient le statut diplomatique", précise le communiqué. "Les Iraniens ont été libérés et remis à des officiels irakiens".L'agence officielle iranienne IRNA a qualifié d'"injustifiable" la détention des Iraniens par les forces américaines.
Ou ici
Et ceci conforté par cette dépêche AFP depuis Bagdad :
L'armée américaine confirme la brève détention d'Iraniens à Bagdad
BAGDAD, 29 août 2007 (AFP) - Huit Iraniens, dont deux diplomates, ont été brièvement détenus à Bagdad dans la nuit de mardi à mercredi par des soldats américains, qui ont confisqué un ordinateur personnel, des téléphones portables et une mallette d'argent, a indiqué un communiqué militaire américain.Il s'agit de la première confirmation de source américaine de la brève détention des Iraniens, annoncée plus tôt de sources iranienne et irakienne.Selon le communiqué américain, "les forces de la coalition ont détenu mardi 15 individus se déplaçant ensemble dans quatre véhicules. Le groupe comprenait sept Irakiens et huit Iraniens".L'ambassade d'Iran à Bagdad et le bureau du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki avaient parlé de sept Iraniens, et un employé de l'hôtel où ils ont été arrêtés avait évoqué la présence de gardes du corps irakiens.Selon le récit américain, le convoi a été contrôlé à un barrage près de l'hôtel Sheraton, et des armes ont été trouvées dans les véhicules sur les Irakiens. "Les Irakiens servaient de gardes du corps mais n'avaient pas de permis de port d'armes et était en possession d'argent iranien", ajoute le communiqué américain.Les occupants du convoi se sont ensuite rendus au Sheraton mais sur nouvelles instructions de leurs supérieurs, les soldats américains les ont suivis à l'hôtel, ont fouillé leurs chambres et le groupe a été emmené pour interrogatoire."Les forces de la coalition ont confisqué un ordinateur personnel, des téléphones portables, et une mallette pleine de dollars et de devises iraniennes", toujours selon l'armée."Les Iraniens avaient des passeports. Il a été établi par la suite que deux d'entre eux avaient le statut diplomatique", précise le communiqué. "Les Iraniens ont été libérés et remis à des officiels irakiens".L'agence officielle iranienne IRNA a qualifié d'"injustifiable" la détention des Iraniens par les forces américaines.
lundi 27 août 2007
samedi 25 août 2007
Sattar Abou Richa, la révolution de 1920 et les autres
Un groupe de combattants irakiens, connu pour avoir combattu les troupes américaines en Irak, a retourné ses armes contre des extrémistes d'al-Qaida et combattu aux côtés de soldats américains, a annoncé samedi le colonel Sutherland. Il s'agit en fait de "La révolution de 1920" - Kataeb Thawrat Al-Achrine-. Sur le même mode que le superman irakien, Abdul Sattar, le cheikh des Richa, champion du dollars et qui a filé à l'anglaise les poches bien remplies. Mais là c'est du sérieux et ça se passe à Diyala, nord de Bagdad. Le groupe de "La révolution de 1920" est une formation d'anciens officiers baasistes qui a ses entrées un peu partout dans l'ouest, le nord de l'Irak ainsi qu'à Bagdad. Et eux ne plaisantent pas avec le renseignement. "Ils sont nos yeux et nos oreilles" ajoute le colonel. L'agenda politique d'une partie de l'opposition armée, les "patriotes" (en opposition à Al-Qaïda dont la visée stratégique et idéologique est internationale) est claire : Chassez l'occupant. Mais pour cela, ils connaissent la philosophie de Sun-Tsu : "Celui qui sait quand il faut combattre et quand il ne le faut pas sera victorieux". Cette alliance de savoir-faire tombe à pic, peu avant l'audition publique du général Petraeus. Un rapport qui devrait changer la donne politique aux USA et donc à Bagdad. Affaiblie politiquement et militairement, l'administration Bush pourrait soutenir les sunnites au détriment des chiites représentés par Maliki. Entendons "sunnites" par opposition armée. Une reconnaissance déjà avouée de cette résistance par de nombreux généraux américains sur le terrain, à l'instar du colonel sutherland. Concrètement, qu'est ce qui pourrait changer?
1) Les américains accentuent la pression sur le parlement irakien pour faire démissionner Maliki. Un nouveau Premier ministre laïque? Des postes clés mieux répartis (comme le ministère de l'intérieur)? La dissolution des milices armées (Dissolues par Ayad Allaoui mais réactivées par Ibrahim Jaafari)?
2) Proposer un retrait graduel des forces américaines. (Jusqu'alors démenti par Peter Pace, le Chef d'Etat Major interarmées américain)
3) Un rôle de l'ONU ? Militaire? Humanitaire? Médiateur?
4) Et enfin un gouvernement représentatif de la population irakienne
Pour paraphraser Sun-Tsu, "ce qu'on appelle "information préalable" ne peut pas être tiré des esprits, ni des divinités, ni de l'analogie avec des évènements passés, ni de calculs. Il faut l'obtenir d'hommes qui connaissent la situation de l'ennemi".
Mais en Irak, qui est l'ennemi? A bon entendeur...
1) Les américains accentuent la pression sur le parlement irakien pour faire démissionner Maliki. Un nouveau Premier ministre laïque? Des postes clés mieux répartis (comme le ministère de l'intérieur)? La dissolution des milices armées (Dissolues par Ayad Allaoui mais réactivées par Ibrahim Jaafari)?
2) Proposer un retrait graduel des forces américaines. (Jusqu'alors démenti par Peter Pace, le Chef d'Etat Major interarmées américain)
3) Un rôle de l'ONU ? Militaire? Humanitaire? Médiateur?
4) Et enfin un gouvernement représentatif de la population irakienne
Pour paraphraser Sun-Tsu, "ce qu'on appelle "information préalable" ne peut pas être tiré des esprits, ni des divinités, ni de l'analogie avec des évènements passés, ni de calculs. Il faut l'obtenir d'hommes qui connaissent la situation de l'ennemi".
Mais en Irak, qui est l'ennemi? A bon entendeur...
mercredi 22 août 2007
Il n'y a pas de superman en Irak, ni en France...
Il n'y a pas de solution miracle en Irak. La France ne sauvera pas les irakiens. Certes. Mais cette initiative, bien qu'explosive, n'est pas anodine. C'est un tournant vers une nouvelle ère franco-américaine avec comme centre de gravité : l'Irak. Signe que les Etats-Unis veulent sortir de ce bourbier, la France pourrait jouer un rôle sur le plan humanitaire et ainsi aider les américains à reconnaître leur faute, tout en gardant la tête levée (même aveugle). Comme Ségolène Royale lors de sa campagne, Bernard Kouchner préconise l'écoute, le dialogue avec toutes les parties, et partis, et attend pour proposer quelque chose de concret. Attendons donc. D'ici là, le rapport du général Petraeus sur la stratégie américaine devrait être un tournant. Non seulement les britanniques pourraient se retirer complètement mais les américains oseraient (à ce qu'on dit) proposer un retrait graduel. Et c'est là que la France intervient. Elle remplacerait les britanniques, non pas sur le plan militaire mais sur le plan diplomatique.
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