samedi 25 août 2007

Sattar Abou Richa, la révolution de 1920 et les autres

Un groupe de combattants irakiens, connu pour avoir combattu les troupes américaines en Irak, a retourné ses armes contre des extrémistes d'al-Qaida et combattu aux côtés de soldats américains, a annoncé samedi le colonel Sutherland. Il s'agit en fait de "La révolution de 1920" - Kataeb Thawrat Al-Achrine-. Sur le même mode que le superman irakien, Abdul Sattar, le cheikh des Richa, champion du dollars et qui a filé à l'anglaise les poches bien remplies. Mais là c'est du sérieux et ça se passe à Diyala, nord de Bagdad. Le groupe de "La révolution de 1920" est une formation d'anciens officiers baasistes qui a ses entrées un peu partout dans l'ouest, le nord de l'Irak ainsi qu'à Bagdad. Et eux ne plaisantent pas avec le renseignement. "Ils sont nos yeux et nos oreilles" ajoute le colonel. L'agenda politique d'une partie de l'opposition armée, les "patriotes" (en opposition à Al-Qaïda dont la visée stratégique et idéologique est internationale) est claire : Chassez l'occupant. Mais pour cela, ils connaissent la philosophie de Sun-Tsu : "Celui qui sait quand il faut combattre et quand il ne le faut pas sera victorieux". Cette alliance de savoir-faire tombe à pic, peu avant l'audition publique du général Petraeus. Un rapport qui devrait changer la donne politique aux USA et donc à Bagdad. Affaiblie politiquement et militairement, l'administration Bush pourrait soutenir les sunnites au détriment des chiites représentés par Maliki. Entendons "sunnites" par opposition armée. Une reconnaissance déjà avouée de cette résistance par de nombreux généraux américains sur le terrain, à l'instar du colonel sutherland. Concrètement, qu'est ce qui pourrait changer?

1) Les américains accentuent la pression sur le parlement irakien pour faire démissionner Maliki. Un nouveau Premier ministre laïque? Des postes clés mieux répartis (comme le ministère de l'intérieur)? La dissolution des milices armées (Dissolues par Ayad Allaoui mais réactivées par Ibrahim Jaafari)?
2) Proposer un retrait graduel des forces américaines. (Jusqu'alors démenti par Peter Pace, le Chef d'Etat Major interarmées américain)
3) Un rôle de l'ONU ? Militaire? Humanitaire? Médiateur?
4) Et enfin un gouvernement représentatif de la population irakienne

Pour paraphraser Sun-Tsu, "ce qu'on appelle "information préalable" ne peut pas être tiré des esprits, ni des divinités, ni de l'analogie avec des évènements passés, ni de calculs. Il faut l'obtenir d'hommes qui connaissent la situation de l'ennemi".

Mais en Irak, qui est l'ennemi? A bon entendeur...

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